An nouveau
- Par Krystyna Saurel
- Le 02/01/2020
A l'aube de l'année nouvelle,
Que mon âme se renouvelle.
Laissant derrière moi
L'année qui se déploie
Avec son long cortège
De souvenirs divers,
Lorsque tombe la neige
Et le froid de l'hiver,
Je revois mes misères,
Mes joies et mes douleurs,
Et cette douce paix
Qui habite mon cœur.
Quand janvier paraissait,
Mon âme languissait
Et mon corps s'épuisait ;
Le souffle le quittait.
Alors, je m'effaçais
Et je diminuais.
Pour un peu, je partais !
Mais la vie a repris
Le dessus, et je vis
A présent, et j'écris.
De nymphe au cours des mois
Devenue papillon,
Mon âme se déploie
Selon sa dimension.
Je laisse le vieil homme
S'éteindre avec le feu.
Et si je fais la somme,
Je vaux tellement peu !
Mais j'aime de tout cœur,
Tout éveille l'ardeur
Et la soif de vibrer
A l'unisson des cœurs.
Et je sais que d'aimer
Est la clef du bonheur.
A l'aube de l'année nouvelle,
Que mon âme se renouvelle.
Pour cet an nouveau-né,
Je ne demande pas
Tout ce que je n'ai pas,
Pour mon corps la santé,
Ni la maternité.
Je n'espère pas même
Le bonheur en étrenne.
Car je ne veux qu'aimer,
Toujours me consumer,
Et encore m'embraser.
Le bonheur je ne l'ai
Selon mesure humaine.
Mais cette vie me plaît,
Car de joies elle est pleine.
Et ces petites joies
Forment le vrai bonheur.
La passion vit en moi.
Mon âme est une fleur.
Heureuse je le suis,
Peu d'âmes le comprennent.
Qu'ils fassent le pari,
Qu'ils m'offrent en étrenne
D'être enfin rassurés,
Et je serai comblée.
Krystyna Umiastowska
(2006)