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La longue marche
- Par Krystyna Saurel
- Le 18/01/2016
Les Mages scrutent les étoiles
L’espace infini qui se voile.
Le firmament se tait,
L’univers garde ses secrets.
Mais voici qu’un astre paraît,
Signe ténu, bien incertain.
Il vient à eux,
Montre la voie.
Longue est la route,
Ardente est la soif.
Le chercheur marche,
Cherchant son étoile.
Chemin aride
Cheminement austère.
Et l’astre pause,
L’astre se pose.
Ce creux rocheux,
Cette humble étable,
C’est donc cela
que l’on chercha ?
Vous vous moquez,
Il ne se peut.
O, cet enfant
Si lumineux,
Cet innocent,
Voici mon Dieu !
Mon Tout-Petit,
Couché dans la mangeoire,
Le grand Savant,
Tant épris de Savoir,
Auprès de Toi
Trouve enfin le repos.
Krystyna Umiastowska
Le voilier au port
- Par Krystyna Saurel
- Le 17/01/2016
Tu voudrais t'envoler,
O mon joli voilier !
Tu tires sur la corde
Qui grince, mais résiste :
Nulle miséricorde
Pour toi. Mais tu insistes.
Tes voiles repliées,
Cordages bien rangés,
Seul ton petit drapeau
Flotte encor' tout en haut.
Au loin, les vagues fortes,
Qui roulent en cohorte,
Et le vent qui les porte,
Tu voudrais qu'ils t'emportent.
Attends encore un peu.
Reste donc au vieux port.
Si, sage, tu t'endors,
Plus tôt viendra, radieux,
Le jour de ton départ
Vers l'horizon lointain,
Sous le ciel qui se pare
De tous ces vents taquins.
Krystyna Umiastowska
La marche des mages
- Par Krystyna Saurel
- Le 14/01/2016
Tableau La marche des mages, Krystyna Umiastowska
Dans le soleil couchant
Des Sages d’Orient
Cheminent humblement
Vers le Roi Tout-Puissant,
Traversent le désert,
Sans cap et sans amer
Qu’un astre scintillant
Paru au firmament,
Guidant le mouvement
De leurs pas hésitants
Sur le sable mouvant,
Marchant vers la clarté
Qui vient de se lever.
Krystyna Umiastowska
Méditerranée
- Par Krystyna Saurel
- Le 14/01/2016
« La terre est bleue comme une orange »,
Ecrit le poète Eluard.
Quand je contemple l'eau qui change,
De tant de nuances se pare,
Je me dis que ce vers étrange
Après tout, n'est pas un hasard.
La mer est du vert de l'azur,
D'un bleu d'émeraude, de l'or
Du saphir et, je vous assure,
Vraiment, je ne perds pas le Nord.
Le jaspe et le jade si purs
A l'orpiment mêlent encore.
L'aigue marine et l'azurite,
L'éclat ravissant du bioptase.
Chrysolite, malachite,
Lapis lazulis, quelle extase !
Agathe ou bien encore opale
De feu, quelle imagination
Su créer pour moi ce régal,
Caméléon ou papillon ?
Krystyna Umiastowska